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SAMANTHA LUNDER
A Marly, il faut croire qu’on ne s’y est pas rendus à la bonne saison. On nous a tellement vanté les balades sur les rives de la Gérine, que les huit petits degrés de ce mois de septembre n’étaient peut-être pas adaptés. On y retournera en été! Situé à quelques kilomètres de Fribourg, Marly a tout pour être un lieu de vie indépendant: une Poste, des auberges et commerces dans tous les coins. On nous a même confié qu’il était avantageux d’y habiter, « car on paie moins d’impôts qu’à Fribourg, en étant juste à côté. »
« Pour une famille, c’est difficile »
«Il faudrait déjà rattrapper toutes les augmentations qu’on aurait dû avoir jusqu’à maintenant! Pour une famille cela devient difficile. Ce sont toujours les mêmes métiers dont les salaires sont en hausse, mais ce n’est pas le cas de ceux manuels, par exemple. C’est tout notre pays qui a du retard, il y a des jobs qui appauvrissent les foyers, qui font bosser 46 heures pour un salaire médiocre.»
Beat Gebhard,
63 ans, indépendant dans la formation, de Marly
«Il y a trop de différence entre les salaires élevés et bas»
«Les salaires, en Suisse, sont bons selon moi de manière générale, mais il y a trop de différence entre ceux qui sont élevés et les bas. On parle d’une moyenne de 6000 francs pour un employé en Suisse, mais ce n’est pas ce que la plupart des gens reçoivent. Si on augmente et qu’on continue à pénaliser derrière avec les impôts, c’est compliqué.»
Gisèle Fleury,
54 ans, retraitée de Marly
«Notre pays a assez d’argent pour les augmenter »
«Je viens de commencer à travailler, et j’ai tout juste déménagé, alors je découvre tout ce qu’il faut payer. Je pense, que dans notre pays, on a assez d’argent pour se permettre d’augmenter ces salaires.»
Jérémie Schouweg,
22 ans, informaticien de Marly
« Quelque part, il y a de toute façon des répercussions »
«Je pense qu’il y a encore maintenant cette inégalité salariale entre hommes et femmes qui existe. Il faudrait déjà faire un effort sur ce point. Après, si on augmente les salaires, on peut être pris dans un engrenage: on a tout le reste qui augmente aussi! Quelque part, il y a de toute façon des répercussions.»
Sylvia Baiutti,
53 ans, adjointe de direction de Treyvaux (FR)
«Il faudrait un pouvoir d’achat stable»
«Je crois que mon salaire est adéquat pour le moment, toutefois, j’entends trop souvent autour de moi que la Suisse est un pays cher. Les loyers, les assurances sont constamment en hausse. Il faudrait un pouvoir d’achat stable. Si les prix augmentent et les salaires restent pareils, cela ne fera que creuser encore plus l’écart entre les classes sociales.»
Paolo Maresca,
36 ans, ingénieur et manager, de Marly