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SAMANTHA LUNDER

Qu’est-ce qui vous tient à cœuren ce moment?
• Je suis particulièrement touchée par tout ce qui se passe dans le monde: les grèves en France, les feux en Australie, les violences entre les États-Unis et l’Iran… Je me demande si les gens sont conscients de tout ce qui est en train de se produire autour de nous.

Pourquoi est-ce important selon vous de ne pas fermer les yeux?
• On a tendance à se mettre des œillères justement. Personnellement, c’est quelque chose qui me touche également au niveau de ma famille. Pour vous donner un exemple, ma fille de 13 ans a éclaté en sanglots en me disant: «Je ne peux plus vivre dans ce monde». Elle est très sensible à tout cela. Pour moi, c’est dur de la voir ainsi. Je me pose des questions, quel va être son avenir? Je me suis même demandé si j’avais bien fait d’avoir des enfants, si c’est pour leur laisser ce monde-là.

Comment faire alors pour se sentir concerné?
• J’ai le sentiment que les gens regardent, mais se disent: «C’est à l’autre bout du monde.» C’est grave. Je ne me mets pas complètement en dehors de ce cercle, car même si j’essaie au quotidien d’avoir de petits gestes pour améliorer les choses, je suis consciente que j’ai un certain confort de vie.

Voyez-vous des solutions possibles en ce moment?
• Je suis de nature positive, j’ai envie de croire que les gouvernements, les politiques, qui sont en quelque sorte responsables de nos vies, ne sont pas tous aussi méchants et malhonnêtes qu’on le dit. J’ose espérer qu’ils sont intelligents et qu’ils trouveront des solutions.

Que souhaiteriez-vous, aujourd’hui, pour l’avenir?
• Que chacun devienne un peu moins égoïste peut-être. On entend dire que, si chacun balayait devant sa propre porte, New York pourrait être propre en quinze minutes seulement. J’ai envie de croire, pour ma fille, que l’on peut y arriver.