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SAMANTHA LUNDER

Qu’est-ce qui vous tient à cœur en ce moment?
• En tant qu’amateur de poker, je souhaiterais démystifier le côté négatif, voire malsain, que représente parfois ce jeu en tant que «jeu d’argent», souvent perçu comme un vice et mettre en avant d’autres facettes plus positives. Comme la plupart des joueurs j’ai commencé à jouer avec des amis pour occuper nos soirées. Puis je me suis, petit à petit, rendu compte que ce jeu de cartes comporte des aspects techniques complexes, qui ont éveillé ma curiosité et me poussent aujourd’hui à m’y intéresser davantage.

Qu’est-ce qui vous attire particulièrement?
• D’abord la complexité du jeu, dans le sens où il nécessite de maîtriser plusieurs dimensions: mathématiques évidemment (calcul des probabilités et des côtes), mais aussi psychologiques (langage non verbal, maîtrise de soi) et stratégiques. Le côté compétition aussi, et le fait d’affronter des centaines de joueurs du monde entier lors de grands tournois internationaux. Sans oublier les sensations fortes et les montées d’adrénaline que l’on peut ressentir, surtout quand vous bluffez !

Et justement, qu’est-ce que vous aimeriez que les gens connaissent?
• Il ne faut bien entendu pas perdre de vue que le poker reste un jeu d’argent qui, effectivement, présente des risques et peut devenir une addiction problématique. Mais si on en a conscience, on peut tout à fait y jouer de façon raisonnée, pour le plaisir et non pour l’argent. La principale motivation d’un joueur de poker amateur n’est pas de gagner des sous ou d’avoir de la chance avec les cartes, mais d’améliorer son niveau de jeu afin de surpasser ses adversaires. L’argent devient secondaire. Et s’il est vrai que le poker comme n’importe quel autre jeu de cartes comporte une part relativement importante de hasard ou de «chance», c’est malgré tout la technique qui prédomine.