Textes et Photos:
Samantha Lunder

Il y a les listes, les noms et les partis. Le 20 octobre prochain, les Suisses choisiront les politiciens qui les représenteront à Berne. Mais une fois le fascicule entre les mains, comment s’y retrouver? Quelle personne écrire sur notre feuille? Nous avons demandé aux habitants de Châtel-Saint-Denis comment ils s’en sortent avec leurs bulletins.

À Châtel-Saint-Denis, on vante la laiterie où les va-et-vient sont incessants. Le sobriquet de ses habitants vient même de celle-ci: ils sont nommés, en patois, les buveurs de petit lait. Avec ses nombreux bistrots, sa Poste, et toutes ses commodités, le village a tout pour être indépendant. Pour les familles, ses habitants nous parlent de la salle Universalle, qui propose des spectacles en tous genres. Sans compter qu’avec sa gare, le village est relié à Lausanne en une demi-heure. D’ailleurs, elle est en pleine rénovation pour être bientôt flambant neuve.

«Je me sens plus concernée lors des votations»

«Je ne m’y intéresse pas tellement à ces élections parce que je ne m’y retrouve pas dans la façon dont c’est présenté. Je vois les slogans partout, mais cela ne me parle pas plus que ça. Si je devais voter pour quelqu’un, je ne saurais pas pour qui, car je ne les connais pas. Je me sens davantage concernée lorsqu’on a des votations sur des thèmes particuliers. Là il y a trop, c’est décourageant. Pour voter consciemment, il faudrait pouvoir se plonger longuement dans les différents profils.»
Marion Papaux, 29 ans, mère au foyer, de Châtel-Saint-Denis.

 

«Je vote plutôt en fonction des partis»

«Je me sens concernée bien sûr, chaque élection je me pose la question de comment voter. Par contre, c’est peut-être parce que je suis à la retraite, mais je me rends compte que je prends moins contact avec ces gens, donc je vote plutôt en fonction des partis que je veux défendre.»
Ursula Brunner, 75 ans, retraitée, de La Tour-de-Peilz (VD).

«On voit les photos partout, c’est tellement confus»

«Le problème, c’est qu’il y a trop de monde! On voit les photos partout, c’est tellement confus, on votera un peu à la tête du client. Je vais quand même choisir des noms de personnes que j’ai entendues à la radio et dont le discours m’a plu.»
Michelle Menth Gut, 58 ans, conductrice de bus, de Bière (VD)

«Il n’y a pas grand chose qui change»

«Je ne me sens pas concerné, car je trouve qu’il n’y a pas grand chose qui change une fois l’élection passée. Ils sont tous en train de tirer la couverture à eux, dans les faits, qui vaut mieux qu’un autre?»
Jean-Claude Gouloumes, 39 ans, à l’assurance invalidité,
de Châtel-Saint-Denis.

«Beaucoup se positionnent selon une liste»

«J’aimerais, de manière générale, que la gauche soit plus forte donc je vais me diriger vers des personnes qui défendent ces valeurs. Je connais deux ou trois noms pour lesquels je voterai, mais je pense qu’avant les élections, les gens ne s’intéressent pas à ces noms. Beaucoup se positionnent selon une liste, car c’est plus simple.»
Giorgio Ostinelli, 23 ans, animateur socioculturel,
de Fribourg.