Quelque chose qui vous tient à coeur en ce moment?
Je viens enfin de trouver un emploi à Romont (FR), après plusieurs mois de recherche, c’est un vrai soulagement pour moi. Étant venu habiter en Suisse, à Genève, il y a douze ans et originaire de Slovaquie, j’ai passé les dernières années à jongler entre des emplois instables et le chômage. Cela n’a pas toujours été facile. C’est, aujourd’hui, mon premier jour de travail après une longue pause, je suis ravi.

Comment avez-vous vécu la recherche d’emploi en Suisse, en tant qu’étranger?
Au tout début, je pensais que c’était compliqué parce que je n’était pas né ici. C’était une période déprimante: j’ai répondu à des annonces dans les sept cantons romands et on me disait non partout. C’était vraiment difficile de ne pas savoir quoi faire alors que j’avais mon permis C pour vivre ici. À la longue, j’ai compris que c’est compliqué pour tout le monde de trouver un travail en Suisse, que ce n’était pas forcément dû à mon origine. Surtout qu’à Genève, on engageait beaucoup plus de frontaliers que de Suisses dans certaines entreprises où j’ai travaillé. J’ai enfin trouvé ici, à Fribourg, quelque chose qui me correspond dans l’industrie du fromage.

Si vous deviez décrire en quelques mots votre intégration en Suisse?
Je me suis toujours senti bien. À mon arrivée, en 2008, je ne parlais pas un mot de français, alors j’ai appris, pour mieux trouver un travail. Le plus dur était d’assumer d’être au chômage par obligation, je n’ai jamais cherché à ne rien faire, mais on est un peu seul quand on recherche un emploi dans un pays qu’on ne connaît pas.

Que changeriez-vous dans ce système si vous en aviez la possibilité?
Honnêtement, je me sens bien maintenant. Selon mon expérience, je pense que tout le monde peut être engagé. Dans mon cas, il a fallu du temps. J’espère que cela se passera bien et que je pourrai rester là où je viens de commencer!

CONSEIL CUISINE

Chez nous, en Slovaquie, on aime beaucoup cuisiner des pâtes avec du fromage et du lard. Ces dernières ressemblent à des gnocchis. C’est un plat difficile à décrire en français, car on ne l’a pas en Suisse! Mais l’idée est de mélanger les deux ingrédients pour en faire une sauce, c’est très bon.